Je vous ai déjà entretenu-e-s sur mon blog du conflit aux Archives nationales, pour maintenir et développer le service public des archives dans les prestigieux locaux de l'Hôtel de Soubise et de l'Hôtel de Rohan, et contre le projet présidentiel d'y implanter la Maison de l'histoire de France - projet qui mérite amplement une mobilisation pour s'y opposer, quelle que soit l'implantation retenue, tant il développe une conception réactionnaire de l'histoire. Il en était question dans ce billet et dans celui-ci.
Le 17 mai, j'ai assisté à une conférence de presse convoquée sur place par l'intersyndicale, aux côtés de Jack Ralite. Nous avons d'ailleurs exprimé des nuances par rapport à l'analyse faite par les personnels de l'ouverture du jardin au public, confirmant notre soutien à l'objet principal de la lutte, partageant les doutes sur le respect des conditions de sécurité, mais approuvant le principe de l'ouverture du jardin, une fois acquises les garanties d'une ouverture en toute sûreté. En fait, le dialogue engagé nous a permis de constater qu'il n'y avait pas de divergence de fond, mais des expressions différentes, selon les priorités que chacun-e voulait mettre en avant. Ce fut un moment d'échange constructif.
Nous n'imaginions pas que cette conférence de presse serait prise comme prétexte, des semaines plus tard, pour enclencher la répression contre les responsables syndicaux de la Cfdt, la Cftc et la Cgt ! J'ai écrit aujourd'hui au ministre de la Culture pour demander la levée des convocations devant la commission administrative paritaire, le renoncement à toute menace de sanction et le retour au dialogue.
Vous trouverez ci-dessous mon communiqué de presse.